Innovation Santé N°1

#4 - Les sujets qui font l’actualité

05.11.18

L’arsenal thérapeutique s’enrichit pour la première fois d’une approche d’interférence à ARN

Sanofi et Alnylam ont de quoi se réjouir : ils ont obtenu le premier enregistrement d’un produit ARNi (ARN interférent) pour le traitement d’un déficit génétique.

ALNYLAM LOGO
Cette approche moléculaire d’extinction d’un gène, découverte dans les années 90, a franchi pour la première fois le stade de l’application thérapeutique ouvrant ainsi la porte à une utilisation plus vaste.

La molécule (patisiran) a, en effet, obtenu son autorisation de mise sur le marché américain et européen pour le traitement d’un déficit génétique sévère : l’amylose héréditaire à transthyrétine suite à des essais cliniques positifs.

Quand la bio-impression représente un enjeu pour les acteurs pharmaceutiques

Le récent partenariat signé par Servier et la biotech bordelaise Poietis illustre l’attrait que représente la création ex nihilo de tissu vivant par bio-impression pour les acteurs pharmaceutiques.

POIETIS LOGO
La technologie de Poietis sera utilisée afin d’imprimer des tissus hépatiques humains et de tester les effets délétères potentiels de médicaments en développement précoce.

A maturité, cette approche devrait remplacer avantageusement les essais précliniques de toxicologie sur lignées cellulaires et sur animaux qui ont montré leurs limites comme modèles de prédiction.

Une avancée prometteuse dans la vision bionique

A l’instar de la société américaine Second Sight , la start-up française Pixium-Vision a annoncé la réussite de l’activation de son implant auprès des cinq patients atteints de DMLA sèche.

PIXIUM VISION LOGO
Implanté sous la rétine par chirurgie peu invasive, l’implant convertit le signal infra-rouge reçu d’un projecteur miniaturisé fixé sur une paire de lunettes, en un signal électrique transmis au cerveau par l’intermédiaire du nerf optique.

Le dispositif a permis aux cinq patients de percevoir des séquences lumineuses utiles dans des zones rétiniennes sans aucune perception résiduelle avant l’implantation.

Les levées de fonds s’accélèrent dans la télémédecine

DOCLY LOGO
Avec l’ouverture au remboursement des actes de télémédecine, la France apparaît comme une cible de choix pour les start-up étrangères qui nourrissent des ambitions à l’échelle européenne

Par exemple : les suédoises Docly et Kry ont levé respectivement 53 M€ et 54 M€. Nos « pépites » nationales, entrées plus tardivement sur le marché de la télémédecine, ne sont pas en reste et bénéficient également de cet attrait (ex : Doctoconsult ; DeuxiemeAvis pour 4,5M€ à eux deux).

Pour améliorer encore la prise en charge des seniors atteints de troubles cognitifs

Onze EHPAD de la région Sud se sont engagés dans l’expérimentation pilote d’une solution d’assistance et de sécurisation des personnes, développée par la start-up GEO Sentinel .

GEO SENTINEL LOGO
Le projet innove en englobant deux volets : sécurité, avec la géolocalisation des personnes désorientées et santé, avec la collecte en temps réel de données médicales.

Actuellement, plus de 900 000 personnes sont atteintes de démence de type Alzheimer, on estime qu’à l’horizon 2020 près de 1 français sur 4 de plus de 65 ans sera concerné par ces pathologies.

Un peu plus de 100 ans après les expériences de Röntgen, les premières radiographies 3D en couleurs ont été réalisées en Nouvelle Zélande

Un scanner de la société Mars Bioimaging équipé d’un dispositif développé par le CERN a produit des radiographies en 3D et en couleurs.

MARS BIOIMAGING LOGO
Les effets 3D et colorisation sont réalisés par de puissants algorithmes qui aboutissent à une qualité d’image inédite (piqué, résolution, contraste) pour le domaine médical.

Il est ainsi possible de distinguer os, muscles, cartilages… et tumeurs, rendant ainsi les futurs diagnostics beaucoup plus précis et fiables.